AG extraordinaire - Relations villes/campagnes : quels territoires à vivre ? Animée par Thierry PAQUOT

L’urbanisation planétaire s’effectue selon diverses modalités (mégalopolisation, bidonvillisation, gated communities, « villes globales », urbain diffus, petites villes-dortoirs, etc.), qui transforment et les villes et les campagnes. En effet, les anciennes relations de complémentarité disparaissent, les villes s’approvisionnent sur le marché globalisé et les campagnes exportent leur production, sans se soucier de la demande locale. Les terres, elles-mêmes, sont l’enjeu d’un « Monopoly foncier » mondial au détriment des populations villageoises... Les consommateurs « mangent » du pétrole, les agriculteurs se déqualifient en robotisant leurs activités, les paysages s’uniformisent, il est temps de repenser les interactions entre les « non-villes » et les « non-campagnes », comme Françoise Choay, les nommaient afin de leur redonner leur sens. Il nous faut établir des relations amicales entre les villes – qui doivent exalter leur diversité – et encourager les campagnes urbanisées, à se singulariser tout en magnifiant le vivant. La « biorégion urbaine » s’avère, peut-être, une piste intéressante, avec l’école territorialiste italienne et les bassins versants californiens. Deux propositions à examiner avec attention... La majorité de la population ne réside pas dans des mégalopoles, mais dans des territoires peu denses, où les échelles de la vie quotidienne semblent correspondre aux aspirations des habitants. Quelle est la bonne taille d’un territoire ? Celle qui s’accorde aux temporalités et aux territorialités de l’existence de chacune et chacun.